mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

jeudi, novembre 30, 2006

J'ai évoqué Francis Ponge

à trois occasions différentes dans mon blog,
et notamment ici

un nouveau texte extrait de "Pièces"

Les Ombelles

Les ombelles ne font pas d'ombre, mais de l'ombe : c'est plus doux.
Le soleil les attire et le vent les balance. Leur tige est longue et sans raideur. Mais elles tiennent bien en place et sont fidèles à leur talus.
Comme une broderie à la main, l'on ne peut dire que leurs fleurs soient tout à fait blanches, mais elles les portent aussi haut et les étalent aussi largement que le permet la grâce de leur tige.
Il en résulte vers le quinze août, une décoration des bords de routes, sans beaucoup de couleurs, à tout petits motifs, d'une coquetterie discrète et minutieuse, qui se fait remarquer des femmes.
Il en résulte aussi de minuscules chardons, car elles n'oublient aucunement leur devoir



Ombelles des talus

peinture de Georges Blouin : http://www.chetkingallery.com/blouinimagespage.htm

un moment estival dans ce temps automnal qui débouchera sur une journée que je vous souhaite sereine...

mercredi, novembre 29, 2006

Quelques embruns muets,
Un souffle retenu,
Une frontière où je me perds.
J'emprunte à l'éphémère
Les illusions ténues
D'un jardin secret.




belle journée à tous, à l'image de la fraîcheur et de la sérénité de ces embruns canadiens. Je viendrai vous lire ce soir, après avoir passé ma journée avec mes petits loups.

mardi, novembre 28, 2006

Suite et non fin !


Oui je rêve que la sève
D’un printemps entamé
T’apporte enfin une trêve
Dans ce labyrinthe marbré.

Oui, je crois que tu voudrais croire
Encore à un répit,
A un regain de vie,
A une insolente victoire.

et pourtant ...

A l’heure où les pigeons s’installent
Et investissent par centaines
Le parvis de la cathédrale,
Tu ressors aiguilles et laine
Pour retarder l’échéance
Qui revient chaque soir...

J’appréhende que tu trésailles
Et que tu veuilles, maille par maille,
Défaire ce tricot mohair
En reprenant imprudemment
La route de ce long calvaire
Parsemée d’incertitudes
Boursouflée de solitude
Pavée de tant d’affreux instants...



photo trouvée sur le net à cette adresse : http://www.zeitort.de/projekte/f_proj.htm

Brouillard léger qui laisse augurer d'une belle journée d'automne, qu'elle le soit pour vous !

lundi, novembre 27, 2006

Oui je pense... que tu panses
Par bravade ou inconscience
L’essentiel de tes angoisses
Par des mots, festons d’audace,
Point de vie, point de croix,
Plein d’émoi, plein de toi.






Bon début de semaine à tous les passants.

dimanche, novembre 26, 2006



Oui, je sais... Tu voudrais savoir
Pourquoi le regard clair et précis de l’aurore
S’arrête à chaque pas,
Se meurt à chaque fois
Que le carrosse des douleurs
T’entraîne à l’abreuvoir
Des tourments de ton coeur...



Oui je sais, bien mieux qu'elle, mais qu'à cela ne tienne, que votre dimanche soit des plus beaux.

samedi, novembre 25, 2006

Reprise

de l'un de mes tout premiers textes sur le blog, lignes toujours d'actualité... je pense être constante :))

Vêtue d’un peu d’été et bronzée de paresse
J’aborde lentement le sablier du temps,
Je m’appelle Patience à l’orée des promesses,
Et valse l’inconscience ornée de blancs rubans.

Je voudrais m’enrichir et magnifier l’espace,
Pour frôler de mes doigts la lune ou le soleil,
Claironner à tous vents que c’est par contumace
Qu’il faudra me juger pour mon dernier sommeil.

Peu m’importe le soir et le poids du passé,
Je m’endors apaisée et gorgée de lumière,
Chères incertitudes, obscures vérités,
Passez votre chemin car demain n’est plus hier.

Je m’appelle Patience et suis persévérante,
Mes zones de couleur apprennent le futur,
J’aborde doucement un avenir qui chante,
Peu m’importe le soir, j’accepte l’aventure.




patience en calligraphie japonaise

image trouvée ici : http://www.zendozo.com/index_files/calligraphy.htm


belle journée à tous !

vendredi, novembre 24, 2006

Voyage

Pour vous saluer à mon retour, un texte de voyage, vous saluer et revenir vous lire avec plaisir.

Vienne

Juste un air de cithare et la roue du Prater,
L’ombre du Troisième Homme, une tarte Sacher,
Je n’ai pas vu Sissi, même si à Schönbrunn,
Les Habsbourg m’ont parlé un soir de pleine lune.

J’ai visité la ville, j’y ai vécu un temps,
J’ai croisé des fantômes, musiciens somnolents,
Peintres de l’art nouveau, architectes sacrés,
Je ne parlerai pas du Danube bleuté......

Je suis passé de Melk au Pavillon de chasse
Où Marie Vetsera tragiquement trépasse
Dans les bras de Rodolphe son amant impérial,
De la forêt viennoise aux villes provinciales.

Je n’évoquerai pas ce que dans mes voyages
De très nombreux quidams m’ont appris au passage
Mais je retracerai en noir ou en couleurs
Mes allers, mes retours, mes balades-bonheur.





Que votre journée soit belle et douce

dimanche, novembre 19, 2006

encore des vacances ! je reviendrai vous lire bientôt...

Bon dimanche à toutes et tous

vendredi, novembre 17, 2006

Lorsque nos plumes tissent
Complices,
A chaque crépuscule
Les mots bleus et doux
De ces longues journées
Passées
A amender la terre
Pour faire
Lever le grain semé,
Nos esprits se confondent,
Et vagabondent.




que votre journée soit légère comme la plume au vent !

jeudi, novembre 16, 2006

Coeurs Vaillants - Âmes Vaillantes

Tout a commencé dans les années 1920. Le Mouvement démarre en France avec le lancement d'un journal qui s'appelle Coeurs Vaillants. Il s'adresse à "tous les petits gars de France", c'est-à-dire des garçons de 8 à 15 ans. Sa devise: "A coeurs vaillants, rien d'impossible". Ce journal connaît un grand succès. C'est en 1936 qu'est reconnu officiellement en France le mouvement Coeurs Vaillants.

En 1937, le Mouvement s'étend aux filles par la création du journal Ames vaillantes. Le Mouvement Coeurs Vaillants-Ames Vaillantes est remplacé par l'ACE (Action Catholique de l'Enfance) en 1956. Vingt ans plus tard, en 1975, l'A.C.E devient l'Action Catholique des Enfants pour bien faire comprendre que le Mouvement est l'affaire des enfants.

Sans plus de commentaires ou d'historique que cette photo, béret et insigne portés pendant quelques années...



clin d'oeil complice à celles qui ont porté le même béret, et belle journée à tous les passants !

mercredi, novembre 15, 2006

Je donne au temps le temps
De gravir l’escalier
Je donne à mes errances
Le droit de se rallier
Aux pérégrinations
Des non-duplicités,
Jamais je ne reprends
La parole donnée...




S. Dali - 1931

Bonne journée à tous les passants

mardi, novembre 14, 2006

A chaque étreinte que l'on aborde
On croit tenir la vie,
Et l'âme
Sent qu'il y a tant à dire
Qu'elle en déborde.
Inassouvie,
Elle réclame
Encore un sourire.





Sourire à tous les passants ..

lundi, novembre 13, 2006



Il y a 35 ans, par une nuit froide et étoilée est né Gilles... bon anniversaire mon fils, je t'aime.

Que votre journée soit douce !

dimanche, novembre 12, 2006

Couleurs

Du grenat dans les tentures,
Du rose dans les murmures,
Un bonbon à la violette,
Une blanche goélette...
Des yeux bleus
Malicieux...
Poèmes, couleurs, satin, velours
Et de l'amour tout autour...
En vrac, sans détail, sans scrupules,
Je pose là de mauves campanules...





je vous offre ce bouquet pour une journée fleurie.

samedi, novembre 11, 2006

Vivre

Tracer la fantaisie, refuser le tourment
Des chaînes qui enchaînent aux espaces postiches,
Chevaucher les chimères,
Fuir l’horizon abri,
Et vivre encor l’espoir
D’un domaine fertile.

Jeter toutes contraintes à la Rose des Vents,
Croiser des âmes saines et non celles qui trichent,
Partir en pleine mer
Pour écouter le bruit
Des vagues dans le soir,
M’échouer sur une île.

Refuser l’agonie des grands déchirements
Ecrire encore un peu, avoir comme fétiche
Le beau et l’éphémère,
M’opposer aux non-dit,
Toujours encore y croire,
Renier le stérile.

Peupler mes nuits de rêves en mon corps sommeillant,
Apprivoiser les mots, danser comme un derviche,
Pour bouder les amers
Qui jamais ne sourient,
Et ne pas décevoir,
Sans devenir servile.




(image empruntée sur la toile)

Belle journée à tous !

vendredi, novembre 10, 2006

L'oiseau

J'ai vu l'oiseau
Se désaltérer
Dans la flaque
Dans la flaque d'eau,
L'oiseau,
Et le vent claque,
Il chasse
L'oiseau.
Reste la flaque
Ridée par le vent
Qui claque...
Ressac,
Vaguelette,
Petite lame,
Vague à l'âme,
Petites larmes...




Georges Braque "l'oiseau bleu et gris"

Il pleut sur ma ville, il pleut sur l'oiseau, plomb du ciel, plomb dans l'aile d'une journée que je vous souhaite néanmoins agréable...

jeudi, novembre 09, 2006

Vagabondage

J’accoste ton sourire à tes lèvres flottant
Comme une errance blonde au parfum anisé,
Une Terre Promise à l’abri des tourments
Qu’un peintre aurait croqué sans jamais se lasser.

Je jette l’ancre au fond de tes yeux vert amande
Pour échouer sur l’île appelée Bout du Monde
Je me ferais Circé si tu me le demandes
Et t’offre les couleurs d’étapes vagabondes.

Je mange dans tes mains et bois à tes genoux
Ce que donne la vie en nectar et délices
Je t’offre si tu veux les pronoms toi, moi, nous,
Une allée de senteurs et des rires complices...




Circé offrant une coupe à Ulysse par John William Waterhouse (1891)

Belle journée à tous les passants

mercredi, novembre 08, 2006

Sourire un peu

de ce monde du travail, celui que j'ai connu pendant 35 ans, avec tant et tant de joies et de peines...

- "Pourquoi Richard ne fiche-t-il rien aujourd'hui ?
- Il remplace le chef."


"Durand, cela fait la quatrième fois que vous arrivez en retard cette semaine. Que dois-je en conclure ?
- Que nous sommes jeudi, Chef"


"Deux chefs d'entreprise discutent:
- Comment fais-tu pour que tes employés arrivent toujours à l'heure au
boulot ?
- C'est très simple: 30 employés et seulement 20 places de parking ..."



Si peu d'inspiration pour vous en proposer plus, demain sera un autre jour -;)

Que le vôtre soit plein d'allant et de dynamisme.

mardi, novembre 07, 2006

Mon grand frère




une des premières photos que j'avais fait paraître sur mon blog. Je l'aime beaucoup. C'est celle de mon grand frère qui devait avoir environ 2 ans, dans la cour de mes grands-parents paternels que je n'ai jamais connus.
Mon grand frère qui nous a quittés il y a 10 ans déjà, le papa de Nono, de Nanou, de leur soeur et de leurs 2 frères.

Un besoin de parler de lui car il m'a fait connaître, très jeune, différentes musiques, autant le classique que le jazz ou encore de la variété peu diffusée, il m'a donné le goût de la lecture, m'a fait découvrir la peinture et tant de choses qui sont restées au fond de ma mémoire... et aussi le théâtre, non pas celui des grands boulevards, mais celui des salles communales ou plutôt paroissiales ...

Moment de nostalgie, de douce nostalgie pourtant, et un nouveau merci que je ne lui ai peut-être pas dit assez souvent de son vivant !

Bonne journée à tous !

lundi, novembre 06, 2006

O.V. de Lubicz-Milosz

Oscar-Vladislas (ou Venceslas) de Lubicz-Milosz naquit en Lituanie (1877) dans le château familial, un domaine de 30 000 hectares confisqué par les bolcheviks en 1917. Si sa biographie vous intéresse vous pourrez la trouver notamment
en cliquant sur ce lien




Je l'ai découvert il y a bien longtemps grâce à un professeur de français qui aimait à nous faire connaître des poètes considérés comme des explorateurs solitaires, et je les affectionne particulièrement.

Le soleil brumeux et quelque peu mélancolique de ce lundi de novembre m'a fait penser à lui et j'ai retrouvé sans trop chercher le livre d'où est extrait le poème que je vous propose aujourd'hui, extrait de "Les Sept solitudes" dans Poésies I :


Tous les morts sont ivres de pluie vieille et sale
Au cimetière étrange de Lofoten.
L'horloge du dégel tictaque lointaine
Au coeur des cercueils pauvres de Lofoten.

Et grâce aux trous creusés par le noir printemps
Les corbeaux sont gras de froide chair humaine ;
Et grâce au maigre vent à la voix d'enfant
Le sommeil est doux aux morts de Lofoten.

Je ne verrai très probablement jamais
Ni la mer ni les tombes de Lofoten
Et pourtant c'est en moi comme si j'aimais
Ce lointain coin de terre et toute sa peine.

Vous disparus, vous suicidés, vous lointaines
Au cimetière étranger de Lofoten
- Le nom sonne à mon oreille étrange et doux,
Vraiment, dites-moi, dormez-vous, dormez-vous ?

- Tu pourrais me conter des choses plus drôles
Beau claret dont ma coupe d'argent est pleine,
Des histoires plus charmantes ou moins folles :
Laisse-moi tranquille avec ton Lofoten.

Il fait bon. Dans le foyer doucement traîne
La voix du plus mélancolique des mois.
- Ah ! les morts, y compris ceux de Lofoten -
Les morts, les morts sont au fond moins morts que moi...


L'archipel des Lofoten s'étend tel un mur de montagnes dans la mer séparé de la Norvège par un gigantesque fjord, le Vestfjord.



Le soleil vient de percer la brume et inhume ma mélancolie. La journée sera encore très belle, qu'elle le soit pour vous tous.

dimanche, novembre 05, 2006

Retour

Aimer à perdre haleine,
Boire au creux de la source,
Hisser le rêve
Au bleu mauve des baies,
Et calmer son attente.
Un goût de Madeleine,
Augurer de la course
Une indolente trêve
Au coeur de l'alphabet,
Sans se hâter, patiente !




dessin de Hansi

Je reviens avec plaisir vous lire et souhaite à tous les passants un excellent dimanche !

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