mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

lundi, février 26, 2007

Vivre de ces mots clairs
Purifiés d'amertume,

Balayer les chimères

Et les cocons de brume,

Aller vers la lumière

Se fondre dans l'écume,

Pour reprendre la route

Les chemins et les sentes,

Accepter goutte à goutte

Les creux, les bosses et pentes,

Savoir qu'un beau matin

Se taira le concert

De tous ces tambourins

Qui sans pitié enserrent,

Glapissent et assourdissent

En tintamarres complices.








Belle semaine à vous qui passez par ici !

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jeudi, février 22, 2007

Chaque heure a ses raisons, ses conforts, ses ennuis,
Où s’irisent ténues les minutes de chance

Où quelques déchirures argentent les défis,

Où désenchantement s’allie à transparence.


Du sort de mes non-moi, au ressac de la vie,

Des excès de débauche à l'apparat du rien,

De vains foisonnements m’ont pourtant enrichie,

Des capitaux de maux m’ont nourrie de leurs biens.


Patrimoine fécond, maints recommencements,

Ont ressourcé encore le pactole empoché

Que de lourdes années, que des chemins déments

N’ont su anéantir ni même effilocher.


Je rends grâce à ma mère, mon père et mes aînés

D’avoir gravé en moi cette persévérance,

Car de n'être toujours que bonne volonté,

Aurait pu me faire fuir, mais m’impulse patience.



"Persévérance" en chinois avec un doux clin d'oeil à Holly http://rosesdedecembre.blogspot.com/

Bonne journée à tous les passants

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dimanche, février 18, 2007

Glisser doucement dans un marais dormant,
Savoir que la nuit a ses lumières,

Espérer de cet engloutissement

Des jours heureux et la mort d'hier.

Renaître sous la forme d'une fleur,

Attendre de l'aube une goutte de rosée,

Du fier soleil un peu de chaleur,

De la brise une caresse feutrée.

Frissonner sous l'aile du papillon,

S'endormir dans l'herbe douce,

S'abriter sous un buisson,
Vénérer la lune rousse

Des printemps pleins d'abeilles,

S'imaginer mille merveilles.

Retourner enfin à la mort

Par une main innocente qui passe

Et renaître une fois encore

Dans l'immensité de l'espace.




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vendredi, février 16, 2007

J’aimerais tant qu’aujourd’hui reste !
J’aimerais tant le retenir

Le temps de voir, le temps d’écrire,

Le temps d’aimer , celui de rire.


J’aimerais tant fuir cette peste !

J’aimerais tant reconquérir

Le temps passé à parcourir

Le temps qui m’a fait tressaillir.


J’aimerais tant mettre la veste

J’aimerais tant la revêtir

La veste qui sait contenir

Le temps qui me manque à loisirs.


J’aimerais tant un petit geste,
J’aimerais tant ne pas faiblir,

Ne pas sombrer, ne pas blêmir,

Juste un instant pour accomplir .


J’aimerais tant rester modeste,

Ne pas parler, ne pas m’enfuir,

Rester décente sans rien dire,

Pourtant le temps va me saisir .






Joan Miro

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mercredi, février 14, 2007

Un jour comme les autres

J'ai humé, en sortant ce matin, l'air humide et frais de ce mercredi comme les autres. Loin des spéculations d'une fête que tout le monde ou du moins beaucoup de personnes s'accordent à célébrer, il m'est simplement apparu que l'amour était de tous les jours, l'amour ce mot que je décline à chaque instant de la vie, aimer, ce verbe que je conjugue dans ma bulle opaline, termes doux et tendres qui empêchent les quelques arpents de tristesse d'un monde parfois cruel d'être labourés par le soc de la désespérance.

Dans la grisaille ambiante et le bruit des machines-outils qui se démènent à creuser des tranchées, (il y a toujours et encore des travaux de voiries dans ma ville), j'ai souri à tous ces clignotements de coeurs et de fleurs dans les vitrines, à ces falbalas et fanfreluches mercantiles.

A mon retour je me suis arrêtée chez mon Italien préféré, mon voisin du "Temps des Délices" et je t'ai retrouvé à la même table. Même si tu n'étais pas là tu étais présent, et nous avons partagé un repas simple mais délicat, des anti-pasta, et un verre de Montepulciano des Abbruzzes.




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mardi, février 13, 2007

Inventaire

Il avait un ticket avec la guichetière
Porte de La Chapelle,
Et un chagrin d’humour avec la cantinière
Du lycée Beaugrenelle.
Un bulletin de paye, une carte bancaire,
Un titre de transport,
Quelques bons du Trésor,
Un coupon découpé dans un journal du soir,
Pour une réduction dans un hammam d’Issoire.
Plus un abonnement au cinéma Cristal,
Verte comme une pomme, une carte Vitale,
Quelques billets de banque
Dans un porte-monnaie,
Des boules de pétanque
Avec leur cochonnet,
Un crayon avec gomme,
Un paquet de ch'wing-gum

Ceci est l’inventaire
Du sac de Monsieur Pierre,
Qui dans sa p'tite sacoche
N’a pas jugé utile,
Malgré son faible poids
D’ajouter la notice ou le mode d’emploi,
De comment composter un ticket de première.

Facile à comprendre, pas vrai ?

Que votre mardi vous soit agréable !

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vendredi, février 09, 2007

Seras-tu cette nuit à nulle autre pareille,
Où l’étoile du soir accrochera mes yeux ?
Seras-tu ce domaine où le vin de la treille
M’enivrera d’espoir et de rêves impétueux ?

Là je t’invente, te crée et te compose,
Rien n’est réel sauf ma lucidité,
Mon coeur meurtri élude et se repose
Car l’usuel n’est pas la vérité.

Comment te nommerais-je dans ce corps harassé ?
L’écume avant-coureuse apaise mes errances,
Maillon après maillon j’enchaîne mon passé
A ce présent ganté d’aphones turbulences.

Là je te rêve, te forge et te suppose,
Rien n’est réel sauf ma naïveté,
Mon coeur avide espérait une osmose...
Tu resteras toujours la nuit d'une âme hantée.




douce journée à ceux qui passent !

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jeudi, février 08, 2007

D'ailleurs à qui peut-on manquer ?
Chaque mémoire s'exorcise.

Embrasser le feu, suffoquer,

Se désagréger à l'exquise

Caresse de ce long voyage,

Baiser les pieds d'un ciel d'été

Et rallier, pour l'éternité,

Un cocon doux dans les nuages.





Que votre jeudi soit des plus agréables !

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mercredi, février 07, 2007

Amour, divin rôdeur


J'emprunte aujourd'hui un texte à Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,
Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.
Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,
Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs...

C'est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...
Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes.
C'est le roi, c'est le maître, et, pour le désarmer,
Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !
Que votre journée soit belle et sereine !


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mardi, février 06, 2007

Je regarde les volutes bleues
De cette gitane qui me hante.
Dans les ruelles que j'arpente
Pour étourdir le douloureux

Du compte à rebours,

Je croise en large et en détours

Des paquets de bourrasques
Fantasques

Qui me dégrisent

Et m'interdisent

Le masque

Sans honneur
De la peur...





Paul Delvaux (Solitude)


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lundi, février 05, 2007

le temps de revenir

et de saluer tous les passants de ce jour avec, simplement, quelques photos d'un séjour délicieux qui a commencé à Paris
alors que la lune gibbeuse terminait sa course
pour nous arriver pleine ...

de migrer quelques jours plus tard vers le sud où déjà le soleil, bien que couchant a bien voulu que je le photographie depuis le TGV (il s'est presque mis en quatre rien que pour moi - sourire)

de retrouver une Muse en pleine forme et de passer quelques jours merveilleux dont je reparlerai peut-être, dans la douceur d'une calanque ou à admirer la floraison du mimosa.
Un énorme merci à elle, mais aussi à celles et ceux que je ne nommerai pas, qui se reconnaîtront et qui m'ont réservé un si chaleureux accueil, notamment un samedi matin et tout autant pendant le reste de mon séjour. Je les embrasse toutes et tous très fort.

Et...

dès mon retour je viens souhaiter aux passants d'ici, que je reviens lire avec plaisir, une excellente journée.

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