J'ai humé, en sortant ce matin, l'air humide et frais de ce mercredi comme les autres. Loin des spéculations d'une fête que tout le monde ou du moins beaucoup de personnes s'accordent à célébrer, il m'est simplement apparu que l'amour était de tous les jours, l'amour ce mot que je décline à chaque instant de la vie, aimer, ce verbe que je conjugue dans ma bulle opaline, termes doux et tendres qui empêchent les quelques arpents de tristesse d'un monde parfois cruel d'être labourés par le soc de la désespérance.
Dans la grisaille ambiante et le bruit des machines-outils qui se démènent à creuser des tranchées, (il y a toujours et encore des travaux de voiries dans ma ville), j'ai souri à tous ces clignotements de coeurs et de fleurs dans les vitrines, à ces falbalas et fanfreluches mercantiles.
A mon retour je me suis arrêtée chez mon Italien préféré, mon voisin du "Temps des Délices" et je t'ai retrouvé à la même table. Même si tu n'étais pas là tu étais présent, et nous avons partagé un repas simple mais délicat, des anti-pasta, et un verre de Montepulciano des Abbruzzes.


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