mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

samedi, septembre 02, 2006

Un vendredi estival

m'avait fait sortir plus tôt que de coutume, avec des objectifs précis. Mon itinéraire est souvent le même et m'amène à traverser la place de la cathédrale (qui en fait est une collégiale). La lumière du matin faisait briller ses tuiles vernissées et elle avait un air serein (ou était-ce moi ?) plus que d'habitude.



Premier arrêt, comme presque chaque vendredi, chez les bouquinistes de la Place des Dominicains (son église abrite le tableau de Schöngauer "la Vierge aux buissons de roses)



et ensuite un tour à la Bibliothèque Municipale (j'avais oublié que les services d'inscription étaient clos le vendredi matin). J'en ai profité pour faire une courte promenade dans le cloître. Là, instant magique et contemplation.



Pour revoir mes acquisitions, je me suis arrêtée à une terrasse (mais ça je peux le faire sans raison et rien que pour le plaisir !). Une pioche de livres que j'avais déjà lus mais qui, prêtés et non rendus me manquent, sauf pour "la lectrice" dont je n'ai vu que l'adaptation cinématographique...


Mon choix peut paraître désuet, mais j'avais envie de me replonger dans Sagan (qui m'a accompagnée jeune adulte) et Kundera ... pour "les Noces Barbares" c'est une amie qui m'est chère qui m'en a donné l'envie.

... et une après-midi à lire, Quai de la Poissonnerie, le long de la Lauch, à l'ombre, en commençant par "Les merveilleux nuages" qui, en prologue, reprend un texte de Baudelaire ( L'étranger - Poèmes en prose)

"Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?"`
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! "

J'aime un ciel pur et bleu, mais il est vrai aussi que les nuages me fascinent...

Bon début de week-end à tous les passants d'ici... je continue à lire !

14 Comments:

At 2/9/06 08:38, Blogger Muse said...

bon week end aussi à toi

 
At 2/9/06 08:45, Anonymous Anonyme said...

je ne me lasserai jamais du doux spectacle des nuages....
merci pour la balade à Colmar où je retournerai à l'occasion du salon du livre cet automne ...

 
At 2/9/06 09:46, Blogger Brigetoun said...

tiens ! moi aussi passage librairie avant la manif (j'étais en avance) résultar Kourouma - Des Forêts - Laurent Gaudé - C Angot - Cocteau -Assia Djebar - Perec (un homme qui dort - un de mes bienaimés que je n'avais plus)

 
At 2/9/06 10:12, Anonymous Anonyme said...

Et les nuages vus d'en haut c'est beau, quoiqu'un ciel étoilé la nuit...
c'est joli....aussi.! non ?

 
At 2/9/06 10:29, Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk said...

bonne weekend avec Sagan, de ma jeunesse aussi, elle avait 18 ans et moi aussi quand elle a publié Bonjour Tristesse que j'ai lu et pensé qu'un jour moi aussi je pourrais devrais écrire! mais j'étais tellement moins mur qu'elle à l'époque!

merci de la description de ta journée, on a l'impression de t'avoir accompagné!

 
At 2/9/06 10:39, Blogger Brigetoun said...

et je n'avais pas fait attention, lecture quai de la Poissonnerie, quel joli cadre !

 
At 2/9/06 10:42, Anonymous Anonyme said...

Très beau morceau de Beaudelaire. Je me rajoute sur la liste des amateurs de nuages d'ailleurs j'ai souvent la tête dedans ou levée vers eux. Ils prennent des formes magiques. Gros bisous et bon week end

 
At 2/9/06 12:08, Anonymous Anonyme said...

bonne lecture sur le quai avec le bruissement de l'eau en accompagnement...
pourquoi n'irais-tu pas déjeuner dans un de ces petits "restau" qui bordent le quai d'une matelotte de poissons ?
bises et bonne jurnée sereine

 
At 2/9/06 12:27, Blogger micheline said...

merci pour la promenade dans les rues et dans les livres..
kundera: "La lenteur" un mot qui me convient de plus en plus ...et la tête dans les nuées!!..un peu dans le brouillard aussi!!
bon week end.

 
At 2/9/06 23:51, Blogger DE-PROPOSITO said...

Não há duvida que é um poema lindo, escrito em prosa.
Em Portugal há um dito satírico que é mais ou menos isto.
Perguntam a uma criança:
_De quem gostas mais, do teu pai ou da tua mãe?
....resposta da criança:
_De carne.
A dedução subjacente é que a criança andava cheia de fome.
Fica bem.
Manuel

 
At 3/9/06 14:43, Anonymous Anonyme said...

j'aime tant ce poème de Baudelaire!

 
At 4/9/06 17:27, Blogger Holly Golightly said...

Excellent choix de livres... :-)

 
At 4/9/06 18:12, Anonymous Anonyme said...

ce texte de baudelaire est magnifique (comme très souvent avec lui). J'aime beaucoup le cloître aussi.

 
At 6/9/06 15:14, Anonymous Anonyme said...

Comme ton programme me semble beau... Moi aussi, je fais souvent ce genre de ballades.
Mais imagine, un jour peut-être, ce sera moi que tu trouveras en face de toi, à la bibliothèque municipale.

 

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