mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

lundi, avril 17, 2006

Avant de partir samedi en Bourgogne pour le week-end pascal, mon fils m’a rendu visite.
Il est arrivé chez moi vendredi soir et, comme d’habitude m’a gâtée. Souvent c’est un livre, parfois du chocolat, là c’était un énorme bouquet de renoncules blanches, jaunes et orangées, un stylo structure bois et une carte postale.




un portrait de Rimbaud, daté de 1872 - Collection François-Marie Banier
© 1989 Editions du Désastre Paris

Cela m’a donné l’idée de reproduire ici l’un de ses poèmes, je pense celui que je préfère.

Le dormeur du val


C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

9 Comments:

At 17/4/06 09:21, Blogger Brigetoun said...

oui je suis un peu rétive à Rimbaud mais on ne peut que l'aimer pour "nature...il a froid" et le début du bateau ivre. Je sais ce sont les plus connus

 
At 17/4/06 09:22, Anonymous Anonyme said...

Je passe en vitesse, je pars chez ma fille, de la pluie en Alsace aujourd'hui ? amitié!

 
At 17/4/06 12:09, Blogger Holly Golightly said...

j'aime ce poème dans la bouche de Reggiani avec le Déserteur de Vian.

 
At 17/4/06 13:25, Anonymous Anonyme said...

je ne suis pas tres Rimbaud
mais j'aime beaucoup l'Ophélie!!!

et

SENSATION:
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue:
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

bonne semaine Mariel

 
At 17/4/06 14:31, Anonymous Anonyme said...

Quelle gentillesse tu as de me dire que tu t'es "régalée" d'être venue chez moi... Quand on sort de chez Rimbaud, le terrain n'est pourtant que très plat...
J'ai la même photo que toi, de mes petits enfants, quand ils avaient aussi l'âge qu'ont les petits enfants. Cette semaine ils sont là, mais ils ont pris de l'âge : 14 et 17 ans...
Ca reste nos "petits" enfants... qui ont un peu grandi. Et on est bien contents de les avoir.

 
At 17/4/06 15:41, Blogger Francois et fier de l'Être said...

J'aime tous les sous-entendu de ce dormeur. Dire simplement quelques vérités profondes.
Joyeuses Pâques.

 
At 17/4/06 16:00, Blogger Lancelot said...

Je ne connais pas Rimbaud, mais ce poème me donne envie de le découvrir.

 
At 19/4/06 01:58, Anonymous Anonyme said...

J'ai étudié ce poème à l'école, souvenir..

 
At 23/4/06 21:25, Blogger Muse said...

et tu as fortement bien fait...on ne s'en lasse pas!

 

Enregistrer un commentaire

<< Home

You are now marked on my visitor map!


Visitor Map
Create your own visitor map!