Vieillir
Tous ces joyeux lurons qui appelaient donzelles
Les jeunes filles en fleur sur les quais de la Seine,
Sont aujourd’hui pépés et leur disent mam’zelle
D’une voix chevrotante lorsqu’ils ont une aubaine.
Il furent tourtereaux comme aussi nous le fûmes
Se sont cassés les dents , torturés les méninges
Pour avoir un instant de bonheur qu’on parfume
A l’odeur de la rose acquise en sous de singe.
Ils rêvent aujourd’hui, assis en file indienne
Dans des couloirs gris blème, à l’écart de la vie
La vie de tous leurs jours, mauvaise comédienne,
Et les joyeux lurons se meurent dans l’oubli.
La Maison de Retraite où je leur rends visite
Est un endroit charmant pour qui peut repartir,
Mon malaise est profond même si en transit,
Mais j’y reviens toujours pour donner un sourire.
Vieillir, un don de Dieu ?
Oui peut-être, dans certaines conditions !
Question ouverte...
13 Comments:
et se faire appeler papy ou mamy et les soins-ordres. Profitons de notre autonomie ma chère Mariel
tout à fait ma chère brig... je nous la souhaite la plus longue possible et après ...
Est un endroit charmant pour qui peut repartir,
oh que oui, ma tante n'a pas supporté elle est entrée dans une de ces maisons vers 17 heures le lendemain elle est morte à 11 heures...
je n'ai que des souvenirs tristes de ces endroits de solitude non choisie...
bises printannières et souriantes
Il faudrait que le mot maison soit davantage mis en valeur, tant sur la convivialité que sur l'esprit famille;alors que bien souvent l'intérêt reste le profit...
Il faudrait plutôt revenir aux coutumes qui rassemblaient la famille. Les vieux en faisant partie jusqu'à leur mort, avec le droit d'habitation...inclus.
M'enfin... c'est un truc qui se pratique encore couramment au Canada et j'en suis fière.
Les maisons de retraite dissuadent n'importe quel être sain d'esprit de procréer.
Tout à fait d'accord avec Beo.
je ne peux que vous suivre dans vos raisonnements... je me souviens de ma belle-mère décédée à plus de 85 ans, restée dans le cadre de sa famille, ma maman pareil même si elle vivait seule, elle était très entourée.
Précisément j'en parlais cet après-midi. Ces maisons sont trop injustement tristes car couteuses et bien loin de correspondre aux attentes. Effets mérifiques parfois, mais toutes aussi sordides. J'en ai connues pas mal hélas je n'ai qu'un avis négatif sur la question. Là aussi IL Y A BEAUCOUP A FAIRE...
j'ai l'impression que nous nous retrouvons. Dans mon cas en plus je n'ai pas d'enfant et il est encore plus énorme de pser sur des neuveux
les maison de retraite sont loin d'etre un paradis pour les personnes agées malheureusement,
je suis auxiliaire une auxiliaire de vie, malheurese et fatiguée de voir tant d'isolement et souffrance dans ce milieu.
Les anciens ont beaucoup à nous aprendre,pourquoi les metre à l'écart? drole de societe! Bon WE
Le poème est beau, la réalité est sordide, il y a des vieux dont la vie n'est pas misérable, et des jeunes qui dorment dans la rue, protégés par des cartons, des têtes qui savent, des corps désemparés, et sans doute quelque chose qu'on ne nous apprend pas, il ne doit pas manquer grand chose tout de même pour coexister avec plaisir. Je crois que je marche à côté de mes pompes :)
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