mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

samedi, juillet 22, 2006

Charivari

Je chavire ravie
Dans un charivari
De bulles safranées
De bonbons à la menthe
De caramels au lait
Et me laisse porter
Dans ce monde qui tente
Tant à de pas miellés
De forêts qui enchantent
Et de bisous volés.

Je varie en Marie
L sourit à Riri
En dentelles nacrées
En innocente mante
Chevauchant le balai
Et me laisse porter
Dans les airs qui enfantent
Tant de colifichets,
De houle flamboyante
Et de rêves dorés.

Je ravive la vie
Sans demander d'avis
En yeux lilas bleutés
En rires qui ne mentent
Niant le vent mauvais
Et me laisse porter
Dans l'humeur amarante
Tant sublime à souhait
De paresse indolente
Et de douceur sucrée.



Je pars demain matin de bonne heure et je n’aurai pas le temps de faire mes escapades quotidiennes chez vous... Je serai de retour le 6 août et les reprendrai à ce moment là en venant encore vous rendre visite, et vous raconter mes joies, mes envies, mes soucis, mes folies.

En attendant je vous souhaite le meilleur, le plus doux, le plus serein, le plus beau... à bientôt !

vendredi, juillet 21, 2006

Le château

Autre visite incontourbable et agréable, le château du Haut-Koenigsbourg



Dominant la plaine d'Alsace à plus de 700 mètres d'altitude, la forteresse du Haut-Kœnigsbourg compte au nombre des joyaux légués par les bâtisseurs médiévaux. Très restauré au début du XXe siècle, il conserve toutefois l'aspect sobre d'un grand château féodal.

Un peu d’histoire, il le mérite et vous aussi, vous pourrez en trouver plus encore en
allant ici


1147 Construction du château par les Hohenstaufen, il permettait de surveiller les routes marchandes de la région (Château des Staufen).
1192 Le château prend le nom de Koenigsbourg.
1453 Le château prend le nom de Haut-Koenigsbourg.
1454 Les frères Hohenstein entrent en conflit avec l'électeur Palatin, Frédéric le Victorieux qui prend le château.
1479 Reconstruit par les comtes de Thiestein pour l'adapter à l'usage de l'artillerie.
1462 Après 3 ans de siège, il est pris et détruit par les armées des villes de Colmar, Strasbourg et Bâle pour mettre fin aux pillages que les seigneurs du lieux effectuaient depuis leur repaire.
1519 Les Thierstein n'ayant pas de descendance, Maximilien Ier prend possession du château.
1633 Pillé par les Suédois durant la guerre de 30 ans.
1899 La ville de Sélestat, alors propriétaire du château en ruine, le donne à Guillaume II, empereur d'Allemagne.
1901 Le château est reconstruit sous sa forme médiévale par Bodo Ebhardt pour Guillaume II.
1919 Le Haut Koenigsbourg revient à la France en 1919 après le traité de Versailles.


Pour la petite histoire, plusieurs scènes du film
la Grande Illusion y ont été tournées.

Ne pas repartir sans avoir plongé un instant ses regards vers la plaine... les routes paraissent lointaines, les villages tout petits et, juste en face , de l’autre côté du Rhin, la chaîne de la Forêt Noire.



Pour vous ce petit air de vacances avec mes voeux d’une journée agréable, ensoleillée et douce...

Pour moi un bain de foule, rapide certes mais nécessaire, la grande braderie annuelle me permettra de faire les derniers achats avant mon départ pour un autre horizon... le sud, dimanche !

jeudi, juillet 20, 2006

Trois jours à faire découvrir

Pendant ma courte absence de ces derniers jours j'ai pris beaucoup de plaisir à faire découvrir ma ville et ma région à un ami qui ne connaissait pas l'Alsace. Quoi de plus normal !

Rien que Colmar vaut le déplacement, mais si déjà on y est autant faire la route de vins et notamment Riquewihr avec son porche d'entrée, appelé Dolder qui était également destiné à accueillir les prisonniers



s'arrêter un instant à son ombre et s'imprégner de fraîcheur aux abords d'une fontaine



fuir la canicule tout en se restaurant sous la treille ... le vert de la vigne se détache si bien sur le bleu du ciel



retrouver encore les ruelles étroites et fraîches, parcourir les pavés, papoter et rire, faire connaître le pays de mon sourire



promenade amicale au coeur d'un vignoble noble et accueillant

Demain une autre balade... que la journée vous soit douce !

lundi, juillet 17, 2006

Le septième jour

Quelques lignes que Tomi avait écrites pour sa participation, il y a quelques semaines chez Coïtus Impromptus. Le thème en était : le septième jour

Tel un torrent d’écume aux reflets de cristal
Le passé me submerge au coeur de l’arc-en-ciel,
Là mes pensées convergent vers mon pays natal
Que j’ai quitté depuis pour épouser Ariel.

C'était une semaine, un délicieux séjour
Entre ferme et auberge, grand-mère et grand-papa
Ce furent du premier jusqu'au septième jour
Des chaos enivrants, d'affolants branle-bas.

Ma douce nostalgie n’est pas dans les vallons,
Pas plus que dans les lacs, ni du côté du Rhin,
Je me souviens surtout de son rose sillon
Intime et parfumé, de sa chute de reins.

Elle avait vingt-cinq ans, je n’en avais que seize,
Ses bras se sont fermés sur mon corps apprenti,
Dans les marais du Ried mon insigne sous braise
S’est embrasé sans fin grâce à ses appétits.

Je repense souvent à cette magicienne,
Que j’ai perdue de vue après ces rendez-vous,
Je n’oublierai jamais la si belle Alsacienne
Qui bien avant l’armée m’a mis au garde-à-vous.

hé hé !!!



dessin de Hansi

dimanche, juillet 16, 2006

Poésie urbaine

David est un copain, et plus encore, le papa d’une petite fille que j’aime beaucoup et dont la maman est une amie.

Il est surtout artiste et peint tous les jours et très souvent la nuit. J’aime beaucoup ce qu’il fait et ses sujets sont aujourd’hui différents de ce tableau qu’ils m’ont offert pour mon anniversaire il y a 4 ans.



Si vous souhaitez le découvrir, je vous invite à visiter son site en cliquant

ici

Laissez-vous charmer, vous pourrez voir ses productions, mais je crois savoir que sa page n’est encore entièrement terminée et qu’il n’est pour l’instant pas joignable. Si vous deviez avoir envie de lui laisser un mot d’encouragement, je ne manquerai pas de lui transmettre vos commentaires. Merci pour lui...

Que votre journée soit douce... je sais déjà que la mienne le sera !

samedi, juillet 15, 2006

Y croire

Brader jusqu'à son ombre
A quémander la vie,
Etriller sans remords
Le tango assassin,
Croquer l'instant d'instants
D'un adagio de Bach,
Faire une java bleue
Pour brûler les soucis.

Quitter les envers sombres
Pour un coin qui sourit,
Aller du sud au nord
Sans remous spadassins,
Eterniser le temps
A l'aide d'un come-back,
Et dire sacrebleu
A ceux qui vous ennuient

Fuir dans un train d'enfer
Les transes sibériennes
S'accrocher à la croche
D'une note de joie
Croire en ces matins clairs
Parsemés d'éoliennes
Se lover dans l'approche
D'un menuet émoi.





l’hibiscus de mon bout de terre...

douce journée aux passants d'ici.

vendredi, juillet 14, 2006

Joyeux anniversaire (bis)

Il y a un an aujourd’hui naissait Harold, mon quatrième petit-fils. Après qu’Aline mon aînée m’eût fait la joie et le bonheur d’avoir deux garçons, ma seconde fille AP en a fait tout autant et, même si je m’attendais à enfin acheter robes et poupées, me voilà encore à faire emplettes de pantalons et autres camions de pompiers...

Dimanche dernier nous avons fêté cet anniversaire afin que tonton Gilles qui est parti hier, puisse encore participer aux réjouissances et aussi pour faire une juste moyenne entre celui d’Isaac qui est né le 3 juillet, trois ans avant son petit frère venu rejoindre la famille le jour de la fête nationale, l’année dernière.

A l’ombre des bambous et du laurier géant, les yeux remplis de sommeil puisque le coquin ne voulait pas s’endormir pour la sieste afin de ne rien louper, le voici dans mes bras



Profitant du beau temps et de l’ombre généreuse de cette verdure dans la cour d’Aline, séance photos ... c’est la première réunion de mamy et de ses 4 p’tits loups sur la pellicule




et... aujourd’hui donc : Joyeux anniversaire à Harold, mon petit sumo d’amour !
Bonne journée bleu, blanc, rouge ... à tous les passants d’ici !

(photos prises avec mon bel appareil argentique qui sera rangé mais non remisé ! on ne sait jamais et puis je l’aime bien !)

mercredi, juillet 12, 2006

Premiers essais


à contre-jour, mais essai à renouveler ! ma vue sur la ville !!!(en fait le petit parc en face de chez moi) et surtout la découpe de mon volet... ce que je vois en l'ouvrant, c'était tôt ce matin et peu a réussi de ce que j'ai tenté... Patience !

Ça y est !

Depuis le temps que j’en parle, que j’y réfléchis et que je cherche conseil autour de moi, je me suis décidée hier après-midi et je l’ai acheté mon appareil photo numérique ... il me reste à l’étudier, ce qui n’est pas une mince affaire car j’ai peu de patience lorsqu’il s’agit de consulter des modes d’emploi. Ce sera du basique au départ et je m’en contenterai pour un moment... le superflu viendra au fur et à mesure, j’espère !



J’ai quelques idées pour les essais et je vous en donnerai la primeur (sans garantie de résultat !)... mais je vous connais si indulgents avec moi que je ferai fi de ma timidité !

Bonne journée à toutes et tous, je file expérimenter ... hé hé (dès qu’il fera jour!)

mardi, juillet 11, 2006

Avant de partir pour un périple de plus de 6 semaines de la Thaïlande au Laos, mon Gilles est passé me prendre dimanche pour rejoindre le reste de la famille.
Et... comme à chaque fois, il n’est pas arrivé les mains vides, sacré fiston !

Il sait choisir ce qui me plaît... de quoi lire et de quoi écrire...
Un nouveau livre, facile à transporter, à déguster sans modération en peu de temps (54 pages), et à reprendre de temps à autre comme j’aime à le faire.
Je n’ai pas encore commencé à le lire, j’en reparlerai à l’occasion



et de quoi écrire et croquer éventuellement ... un carnet de notes à pages blanches,venant de Séville ... mosaïques locales pour la couverture, qui complètera ma collection de Moleskine...



Que les passants d’ici aient une journée sereine, voilà mon souhait de ce matin !

lundi, juillet 10, 2006

Merci

destiné à vous qui me lisez, toutes celles, tous ceux qui voudront bien se reconnaître

Pour cette poussière d'étoile
Que de ta corne d'abondance
Tu as bien voulu m’accorder,
Pour ce vent que tu mets en voile
Et qu'avec mon extravagance
J'accepte avec lucidité,
Pour l'écoute que tu consens,
A mes maux et bien plus encore
A mes écrits souvent futiles,
Pour l'émotion que je ressens,
Pour le bonheur que je picore,
Pour la tendresse que tu distilles,
Pour l'espace que tu me rends,
Pour tes sourires que j'entends,

Merci, merci, merci...


La reconnaissance est la mémoire du coeur
Hans Christian Andersen



Flora avec la corne d'abondance - peinture murale à Pompéï

dimanche, juillet 09, 2006

J'aime, je n'aime pas...

liste non exhaustive d'un matin dominical qui s'annonce beau !

- J’aime me souvenir de mes enfants lorsqu’ils étaient petits
- J’aime savoir que maintenant qu’ils sont grands ils se sentent bien dans leur vie
- J’aime porter de grandes écharpes fluides et...
- J’aime surtout quand mon p’tit loup (4 ans déjà) prend celle que je porte contre son visage en disant :”ça sent mamy”
- J’aime trinquer en bonne compagnie et à la santé des ami(e)s absents
- J’aime ma maison de campagne située en pleine ville
- J’aime me réveiller en regardant les petits coeurs que le soleil envoie sur le mur par la découpe de mon volet
- J’aime mon Mac
- J’aime les pivoines, les marguerites et les bleuets, les roses trémières et les arbres quels qu’ils soient
- J’aime rire à en pleurer
- J’aime gribouiller des mots et surtout en lire en écoutant de la musique
- J’aime tant et tant et plus encore ... et surtout l’être humain

je n’aime pas, très peu, mais quand même :

- les guerres et toutes formes de violence,
- les profiteurs et les pique-assiette, les prétentieux, les pédants, les menteurs,les hypocrites *
- la mauvaise foi
- la compote de pommes**

* du masculin au féminin
** sauf agrémentée d’ un nuage de cannelle

J’aime aujourd’hui comme j’aimerai demain, aujourd’hui plus encore puisque entourée de tous ceux qui me sont les plus chers.

Je souhaite votre journée aussi douce que le sera la mienne !

samedi, juillet 08, 2006

ma rencontre avec l’Archange

Ce n’est pas la première, je le connais depuis très longtemps



Saint Michel Prince de toutes les armées célestes ayant combattu les puissances infernales... Je l’ai croisé une nouvelle fois, il y a trois semaines dans le choeur de l’église abbatiale de MURBACH abbaye fondée en 728 par Saint-Pirmin.

L’auteur de la statue est inconnu, elle date du 17ème ou 18ème siècle, est en bois taillé, peint, polychrome, doré, .

La balance figure la pesée des âmes, l’épée et l’armure sont les attributs du guerrier.

J’aime à me promener dans cette vallée. Elle fait partie de ma jeunesse, d’escapades souriantes et gaies, de longs vagabondages et de moments heureux et sereins à l’image du jardin où je ne manque pas de faire escale.




Bon début de week-end à tous les passants qui s’ arrêteront ici un instant.

vendredi, juillet 07, 2006

Orage

Quelques ressacs de branches,
Avec au bout du vent,
Des grappes de fleurs blanches,
Ondulant, serpentant....
L’enclume du nuage a provoqué l’ondée
Sans effort, sans cortège, manquant de charité.

L’orage a cafardé
Et a vendu la mèche
Au ciel tout étonné
De voir que l’on ébrèche
Sans lui en référer les volutes d’azur
Qu’il a accumulées au fur et à mesure.

Firmament estropié
Par excès de torpeur,
Sanglots de pluie bleutée
Zébrés d’éclairs douleur
Que le tonnerre à jeun a gobé sans vergogne,
Mandatant Jupiter pour la sale besogne.

Lorsque les éléments
Brusquement se déchaînent
Que l’orage et le vent
Déracinent le chêne,
Alors que le roseau fléchit mais ne rompt pas,
La canne pèse plus que l’arbre de nos rois.





illustration de Gustave Doré pour "le Chêne et le Roseau" de J.de La Fontaine

extraite de cet imposant volume de l’intégrale des fables, que je me plais à
feuilleter de temps à autre .

mercredi, juillet 05, 2006

A l'ombre du figuier

Le défi de la semaine pour Coïtus Impromptus a été “à l’ombre du figuier
Tomi l’a abordé d’une manière différente de ce que j’aurais pu penser ... hé hé il n’y a pas contradiction, Tomi fait ce qu’il veut, même s’il est moi ! et surtout parce qu’il est moi!

Le rêve dominant, après avoir pondu,
De Lilou la poulette, appelée Demi-Queue
Etait de traverser, excusez la du peu,
Les six voies de l’A6 avant le couvre-feu.

Aristide le coq, coquet l’ergot tendu,
Prit son air supérieur et non moins adipeux,
Cocorica :”Cocotte, ma crête si tu peux
Rejoindre l’autre bord sans siffler sauv’qui-peut.

Elle avait essayé, une autre fois déjà
D’infiltrer, courageuse, un chemin vicinal,
C’est de là que lui vient son arrière bancal.
Mais Lilou la têtue jouera sa martingale.

Elle a tout calculé, narguera le goujat
Aristide premier qui de son piédestal
Pour la gallinacée n’a qu’un regard frugal
Malgré ces quelques mois de bonheur conjugal.

La poulette intrépide a gagné son challenge
Après l’aller vainqueur, le retour triomphant
Son mec de coq hardi, sans crête maintenant
Vitupère tout seul comm’ bien d’autres manants.

Elle a gagné le droit d'aller pondre ses oeufs
A l'endroit interdit par les bonnes manières
Son défi consistait à être la première
A l'ombre du figuier de poser ses affaires...

Héroïque Lilou, digne fille de ta race,
Ta bravade fut telle que les demi-mondains
De coqs en queue de pie qui se croyaient malins
Ont un pauvre sourire... mi-figue, mi-raisin.


Je vous laisse réfléchir sur le fond, la forme quant à elle importe peu...

Je pars rejoindre mes deux garnements et ne reviendrai que demain soir. Soyez donc indulgents si mon escapade quotidienne vers vos lignes souffre d’un jour de vacance...

Que la journée vous soit belle et sereine !

mardi, juillet 04, 2006

Histoire biblique ...

Encore aujourd'hui, de nombreuses personnes, en écrivant le chiffre sept utilisent une barre supplémentaire horizontale au milieu du chiffre. La plupart des typographies l'ont fait disparaître aujourd'hui, comme vous pouvez le constater ici : 7. Mais savez-vous pourquoi a survécu cette barre jusqu'à nos jours ?

Il faut remonter bien loin, aux temps bibliques... Lorsque Moise eut gravi le mont Sinaï, et que les 10 commandements lui furent dictés, il redescendit vers son peuple et leur lut, à haute et forte voix, chaque commandement. Arrivé au Septième, il annonça :


- Tu ne désireras pas la femme de ton prochain.


> Et là, de nombreuses voix s'élevèrent parmi le peuple lui criant :


- Barre le sept, barre le sept !



un sourire et des voeux de bonne journée à tous les passants...

lundi, juillet 03, 2006

Anniversaire


Pour le passage d’un éventuel 10 000ème visiteur sur mon blog, je me ferai une joie...

Mais mon grand bonheur aujourd’hui est de souhaiter une joyeux anniversaire à Isaac, celui que j’ai pouponné de ses 3 mois à ses presque 3 ans, chaque semaine au moins un jour... celui qui sans arrière-pensée dit : “mamy je t’aime”, celui qui, à sa naissance, m’a réconciliée avec la vie lors d’ un sombre instant de doute... celui qui, qui, qui...

Pour tes 4 ans, mon p’tit bonheur, je t’embrasse sans retenue aucune !




il n'a que deux ans sur ces photos, mais qu'importe, c'est lui !

dimanche, juillet 02, 2006

Tristesse

quelques lignes qui ne sont pas d'aujourd'hui, mais d'une époque où mes yeux étaient tristes et inquiets, mais non inquisiteurs (clin d'oeil à Brig !)


Mon coeur, je t’ai offert
Un cortège de mots
Pour cette nuit d’adieux.
L’infini trépasse,
L’éternel camaïeu
Périt dans l’espace
De ton quotidien.

Tu ne veux plus de moi,
Ma raison chancelle,
Je nage à contre-vie,
Je pleure à contre-jour.
Ton corps inassouvi
Veut changer de parcours,
Pour un été indien.

La lune blémit,
L’aube se traîne,
La nuit se meurt,
Et je demeure
A croire encore !

samedi, juillet 01, 2006

Histoire courte (10)

Ils m’appellent Copain Clopant, du moins ils sifflent l’air sur mon passage... s’ils croient que je n’ai pas compris, tttssssssssss !. Mais je m’en bats les ailes... Des esprits chagrins prétendent que lorsque je me pose sur la terre ferme je n’arrête pas de jouer à la marelle, et ils se gaussent, se moquent et montrent du bec mon moignon...

J’ai signalé mon impotence à l’Institut ornithologique des bords de Loire... il semblerait que je ne sois pas un cas unique, les mésanges sont sujettes à de nombreuses infirmités, de naissance ou par accident, va savoir pourquoi... J’aurais pu naître rouge-gorge ou roitelet, non je suis une mésange, charbonnière de surcroît.

Et là, aujourd’hui, je zinzinule d’aise, j’ai retrouvé la branche ... L’arbre hirsute fait semblant de ne pas me reconnaître, d’ignorer mon handicap... Il a pourtant été “le” témoin de ce duel sans merci dont je suis sorti victorieux , avec une moitié de patte en moins il est vrai, mais “l’autre” s’en est tordu le bec, et j’ai sauvegardé l’essentiel... ma douce moitié qui aujourd’hui est au nid pour couver nos anges...

J’ai retrouvé le chêne et les bords de Loire pour faire le deuil de ma patte et pour accepter enfin de siffler avec tous les autres : “et je m’en vais copain, clopant...”




Copain Clopant et son épouse (dessin J.Verly), merci à elle

You are now marked on my visitor map!


Visitor Map
Create your own visitor map!